ALTAÏR LE NEZ DANS LES ETOILES

ALTAÏR LE NEZ DANS LES ETOILES

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 Il y a longtemps dans les années 50, vous savez, au siècle dernier, juste après le grand chaos vivait un petit garçon bien ordinaire. Il passait ses vacances avec son aïeule à Arcachon. Il y avait là, la plage et surtout les bateaux ancrés dans le bassin. Le plus grand voyage qu'il faisait alors était celui du Cap Ferret; le bout du monde! Il découvrait alors l'océan et sa colère sur les plages du Cap, juché sur les blockhaus encore intacts du mur de l'Atlantique. Il se voyait chevauchant la houle du large, qui finissait sa course à ses pieds.

 

Bien plus tard vers la fin du siècle qui s'éteint, l'enfant devenu grand, après avoir navigué sur quelques frêles esquifs; 420 et planche à voile, puis de petites balades en Australie et Malaisie, rencontre John qui vend son bateau de 9 mètres qui ne ressemble à personne. Un monstre marin surgit des profondeurs sur sa coque. Le monstre et l'enfant font alliance. Elle durera 6 ans. Six ans de plaisir et de communion avec la mer, l'affrontant la défiant même parfois.

 

Un grand voyage avec Michel Jaouen du Bel Espoir entre Brest et Madère, à la barre des 150 tonnes du RaRa Avis.              

Et attiré vers les horizons nouveaux de l'Indien, vers une grande île pleine de mystères il vend son Challenger en versant une larme comme l'avait fait John autrefois.

Laissant là ses amis, cédant aux sirènes de patrons menteurs, promettant des chimères, il part au loin, laissant ses rêves d'Atlantique.

Loin de la mer le labeur l'emprisonne, joie des gens rencontrés amitiés et fraternité profondes construites. Déceptions après tant d'effort et de sueur pour contribuer au monde de l'argent et du profit. Retour sur la terre natale le coeur gros, plus envie de mer ni de rien.

Le temps passe et court, un mousse est venu, a grandi. Un copain a besoin d'un skipper, Feeling 10.40 à convoyer,

 

Et l'envie revient (merci Guy) “il me faut un bateau” mais pas pour le Golf de Gascogne, pour le reste du monde, revoir Madagascar, les pays traversés si vite en oiseau blanc. De vivre au fil du temps, au fil de l'eau. Renouer l'alliance avec le monstre des profondeurs qui erre quelque part. Ils se le sont promis il sera un jour sur la coque de son nouveau bateau.

 

 Pour pleins de raisons, je l'avait refusé à d'autres qui ne m'inspirait guere. 

Trop requins, ou exigents je les ai envoyés se faire voir, ce bateau se mérite, ce n'etait même pas une question de prix, mais de sincerité.

Il a vecu trop d'aventures, versé trop de larmes. J'avais aussi versé des larmes et de la sueur, pour le remettre d'aplomb.

Alors, pas de regrets, un peu de tristesse oui, mais le savoir sur l'eau, fendant l'écume, me remplis á nouveau de joie.

 

                                   UNE PAGE SE TOURNE, AUJOURD'HUIS 17 AVRIL 2016

 

ALTAÍR REVIVRA DANS LES MAINS DE GRETA ET RICCARDO, UN COUPLE DE JEUNES ITALIENS

 

DE VALENCIA, SANS OUBLIER LE PETIT MOUSSE QUI MONTERA A BORD BIENTOT.

 

                                         ALTAÏR EST DANS DE BONNES MAINS.

 

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                                                 SALUT ET FRATERNITÉ

 

 

 Il est parti loin de moi vers d'autres cieux, le petit mousse grandit à bord.

Bon vent à vous, soyez prudent la mer est vaste..

 

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